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Le retour de Barg Ellil

Bachir Khraief, BARG ELLIL,

Traduit de l’arabe (Tunisie) par

Ahmed Gasmi, Editions arabesques, 2017


A l’heure où nous célébrons le centenaire de l’écrivain Bachir Khraief (1917-1983), la traduction de Barg Ellil* vient à point pour rendre hommage à un de ses romans et plus généralement à toute l’œuvre qui a marqué la scène littéraire tunisienne des années 50/60 par la langue et le pittoresque qui restituent un milieu spécifiquement tunisien. Ce qui nous permet de parler à juste titre et à l’instar d’autres hommes de lettres de l’époque tels qu’Ali Douâgi, de tunisianité. Bien plus, la traduction d’Ahmed Gasmi est heureuse ; elle colle fidèlement à l’atmosphère et à la langue dialectale ancrées par l’auteur.

 

Barg Ellil est l’histoire d’un amour rendu impossible par les structures aveugles de la société féodale esclavagiste de l’époque (la Tunisie du 16ème siècle) et les cruautés de l’Histoire à cause desquelles il ne pourrait y avoir d’amour heureux, selon l’expression d’Aragon.

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نور الدين العلوي والمحرقة المنشودة: قراءة فكرية لأثر أدبي

نورالدين العلوي، جحر الضبّ، دار الجنوب، مارس 2017، 262 صفحة، الثمن:13.000 د.ت، ISBN 978-9938-01-109-8


 

 

لست مع الرأي الذي يغلّبُ في الرّواية بُعدَها الواقعي على بُعدها الخيالي وكثيرا ما كنت أتحاشى الخوض في الحدّ الفاصل أو الواصل بينهما، لأنّه مسعى يفضي عادة إلى حلقة مفرغة شبيهة بحكاية البيضة والدّجاجة لاستحالة التمييز بين البعدين. فضلا على أن النقد الأدبي قد تخطّى المسألة الواقعية بعدما كسرت الرّواية المعاصرة حدودا كثيرة وانفتحت على ضروب شتّى من الكتابة فتداخلت فيها أجناس أدبية متباينة.  بيد أن رواية نور الدين العلوي الأخيرة، جحر الضبّ، تحثّ قارئها حثّا على استحضار الواقع التونسي وتستهويه بمتعة المقارنات والمقابلات والموازنات بين المُتَخَيّلِ والمَعِيشِ لأنّها تزخر بشخوص اجتماعية وسمتها الحقبة التي سبقت 14 جانفي وسما مخصوصا. فكلّما حاول أن ينصرف إلى الحكاية الماثلة في متن الكتاب دون غيرها إلاّ واستدرجته الأحداث وشخوصها خارج الرّواية لترمي به، وهو في غفلة من أمره، في "تنبك" الرّاهن التونسي.

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PARFUMS D’ISLAM

 

 

« Mon amour va vers trois choses de votre monde :

les parfums, les femmes et plus que tout vers  la prière »,

 

Hadith du Prophète.

 

 

Plus de quarante ans après La Sexualité en islam (Paris : PUF, 1975), Abdelwahab Bouhdiba publie dans un même esprit La Culture du parfum en islam (Tunis : Sud Editions, 2017), la continuité épistémologique étant assurée par l’assimilation de l’érotique arabo-musulmane à un Jardin parfumé (titre du plus célèbre traité d’érotologie arabe, par Cheikh Nefzaoui)[1]. Mais l’ouvrage de Bouhdiba élargit l’étude des arômes dans la civilisation musulmane à ses dimensions culturelle, religieuse, sociale et même économique pour montrer en fin de compte que l’usage des parfums est une fonction sociologique fondamentale au sens où elle régit le quotidien,  le mode de vivre et l’imaginaire de l’homo islamicus.

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Le moi, le père et le saint-pays « Toute vie est un récit pétri dans la pâte de l’imaginaire »

Ali Bécheur : Les lendemains d’hier, Editions elyzad, 2017, Tunis, 267pages.         ISBN 978-9973-58-095-5

 

 

Chez Ali Bécheur, l’écriture est une machine qui explore le temps et débobine le rouleau d’une vie. Le but escompté ne vise nullement à retrouver le temps perdu, mais s’applique plutôt à combler le silence et à faire parler l’indicible et le refoulé.

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POUR UNE POÉTIQUE DE LA VILLE

Vendredi 20 octobre, à la Faculté des Sciences humaines et Sociales de Tunis (FSHST), un hommage a été rendu à Ahmed Mahfoudh, écrivain de langue française, pour l’ensemble de son œuvre. La journée d’études qui lui a été consacrée a été inaugurée par une conférence donnée par l’auteur sur le thème de la ville qui occupe une place centrale dans sa création:

Tu n’es plus là

L’une des plus belles villes du monde s’est dépeuplée

Elle s’est vidée comme un gant dont tu as retiré la main

Elle s’est éteinte comme s’éteignent les miroirs qui ne te voient plus."

Nazim Hikmet

Dans Modernité, modernité, Meschonic  pose la représentation de la ville comme inauguratrice de la modernité littéraire, citant à l’appui les beaux tableaux parisiens de Baudelaire. En effet, la ville incarne à merveille la notion de modernité chez ce poète : lieu de paradoxes où des processus contingents trouvent leur résolution dans l’idée de permanence, où des spectacles fugaces s’inscrivent dans un sentiment d’éternel recommencement, vision merveilleusement illustrée à travers son célèbre poème « A une passante » :

 

Un éclair puis la nuit/ Fugitive beauté/Ne te reverrais-je plus/Que dans l’éternité.

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