Marx, le "chien crevé" et le penseur vivant
حميد بن عزيزة، ماركس الكلب الميّت والمفكّر الحي، دار كلمة، 2021 ، 486 صفحة.
Lors de la table ronde sur l’état actuel de la philosophie en Tunisie, organisée en 2007 et publiée dans la revue du collège international de philosophie Rue Descartes (n°61, 2008, p.82-94), Hmaid Ben Aziza a déploré le fait que « la philosophie soit restée confinée à l’université, au lycée, dans certaines revues spécialisées » tout en avançant l’idée de « cafés philosophiques » et de « débat philosophique public ». Car l’enjeu est de « toucher d’autres publics parce que le combat est dans la société civile et c’est là qu’il faut investir » dans la mesure où « la modernité n’est pas garantie à vie ». Et pour que la philosophie ait vraiment sa place dans la culture (au sens large), elle doit initier les gens à « une certaine manière de penser ».[1] C’est de cette manière qu’elle peut viser un public plus large que le public scolaire et académique. Sinon, il y a le danger de voir la culture se réduire à « un discours vide de pensée et dépourvu de concept, qui se borne à reprendre sur un ton prétentieux les représentations de la vie courante »[2] ou à un discours dont « sont remarquablement absents capitalisme, classe, exploitation, domination, inégalité, autant de vocables péremptoirement révoqués sous prétexte d’obsolescence ou d’impertinence présumées », pour reprendre les mots de Pierre Bourdieu et Loïc Wacquant.
Hmaid Ben Aziza se réclame de ce que d’aucuns appellent les sciences sociales émancipatrices. Les valeurs sous-jacentes à ses travaux de recherche tels que la Rationalité économique, rationalité sociale : une critique de la raison économique (Tunis, Faculté des sciences Humaines et Sociales de Tunis,2000) et Le Statut du Politique chez Marx (Tunis, Faculté des Sciences Humaines et Sociales, Alif ,1997) ne peuvent que favoriser l’émancipation partout et toujours , la contestation de « toutes les formes d’oppression » et la cristallisation collective des « alternatives ».
Une réponse au discours idéologique qui prône la mort de Marx
En publiant récemment un ouvrage sous le titre de Marx, le "chien crevé" et le penseur vivant. Du mysticisme du Capital et du mystère de l'exploitation, Ben Aziza contribue à promouvoir une manière à la fois pédagogique, rigoureuse et modeste de faire de la philosophie et à initier le lecteur à la pensée de Marx, laquelle est considérée plutôt
-1) comme une « série d’hypothèses qui organisent le travail de la pensée et de la recherche », et
-2) comme une démarche qui a « révolutionné méthodologiquement et théoriquement les sciences sociales »[3] sans pour autant prétendre « annoncer une vision du monde ou disposer d’une formule du monde prête à l’emploi ».[4]
Dès l’introduction, l’auteur souligne la difficulté à aborder l’œuvre de Marx et sa pensée : la charge idéologique de l’héritage marxiste, les impasses théoriques, les blocages conceptuels et les « interprétations contestables » voire les contresens qu’elle implique et génère. Cette difficulté appelle quelques remarques. Si l’auteur de l’ouvrage trouve risqué de donner une définition conceptuelle a priori de la pensée de Marx, il n’est certainement pas plus aisé de délimiter l’héritage intellectuel légué par le théoricien du matérialisme historique et dialectique. Il a existé, il existe et il existera un très grand nombre de courants de pensée se réclamant de l’œuvre de Marx. C’est pourquoi, son objectif n’est pas d’identifier parmi eux un « vrai » ou « authentique » marxisme, mais plutôt d’inviter le lecteur à relire l’œuvre de Marx et à en assumer pleinement et en toute lucidité critique la visée émancipatrice dans le contexte de l’ultralibéralisme, de la mondialisation capitaliste et de la pensée unique. C’est la seule voie pour ne pas être pris dans le piège des travestissements idéologiques de l’œuvre de Marx opérés par « un anti-marxisme académique et officiel » ainsi que celui « des absurdités grotesques qui ont été et sont encore déversées »[5] au nom de Marx.
Pour une appropriation active de la pensée de Marx
Selon Hmaid Ben Aziza, il y a, au moins, trois conditions pour s’approprier activement la pensée de Marx.
La première est relative à l’assimilation du vocabulaire et des concepts marxistes. Les trois critères de la scientificité de la pensée de Marx sont : concepts rigoureux, raisonnement rigoureux, conclusion provisoire. Pour pouvoir poser les bonnes questions et y apporter des éléments de réponse sur la base de la pensée de Marx, il y a tout un lexique et toute une culture théorique à acquérir. Alors que les mots de la doxa travaillent pour le compte de l’organisation dominante de la formation sociale capitaliste, la pensée de Marx situe le débat au niveau des concepts. Par exemple, qu’est-ce qu’on entend par « formation sociale », « mode de production », « rapports sociaux de production », « forces productives », « plus-value », « exploitation », « aliénation », etc. ? Un travail de précision et de distinction des concepts marxistes est un préalable nécessaire pour entrer dans la pensée de Marx. C’est un préalable à toute perspective analytique des faits de société et de culture. Le problème de la rigueur conceptuelle est au centre du combat pour l’émancipation humaine. Le signifiant a toujours un signifié. Les appareils idéologiques d’État diffusent l’idéologie marchande par la définition partielle et partiale qu’ils donnent des mots présentés comme étant neutres et leur définition comme allant de soi.
L’auteur de Marx, « le chien crevé » et le penseur vivant. Du capitalisme prédateur et du mystère de l’exploitation montre l’importance qu’il y a de pourchasser toutes les formes de brouillage conceptuel lorsqu’on veut aborder la pensée de Marx et, par extrapolation, lorsqu’on veut engager un travail d’analyse critique pour changer le monde.
Les mots piégés pullulent de nos jours. Ceux des « clivages factices et équivalences en trompe l’œil dans le champ politique », de la « novlangue néolibérale et la rhétorique du fétichisme capitaliste »[6], du discours des idéologues-gourous du « néo-libéralisme » qui cherchent à nous imposer une représentation aseptisée du réel dans le vocabulaire et les mots dont usent, de nos jours, les « Appareils Idéologiques d’État, religieux, scolaire, familial, juridique, politique, syndical, culturel, de l’information » ainsi que « le commentaire politique et les débats de société »[7]. Autant de données objectives qui appellent la maîtrise et l’utilisation informée des concepts. C’est le seul moyen qui s’offre à nous pour lutter contre certains des méfaits idéologiques causés par l’usage des mots piégés, notamment la « désintégration de la conscience », l’« estompement idéologique », l’ « absence de balises théoriques », l’hégémonie de la « pensée unique ». Et par conséquent, pour se déprendre de leurs implications idéologiques qui viennent façonner nos évidences, c’est-à-dire les visions que nous impose la structure du système social-capitaliste. En effet, « le discours néolibéral vise non seulement à justifier les politiques néolibérales en masquant leur caractère de politiques de classe, en cherchant à transformer et à refonder l’exploitation et la domination capitalistes, mais encore à les renforcer, tant en servant de langage commun aux différents membres de la classe dominante et à leurs représentants qu’en brouillant l’intelligence de leurs enjeux par les membres des classes dominées. Ce n’est donc pas un simple discours d’accompagnement, une simple musique de fond ou d’ambiance des politiques néolibérales, c’est une partie intégrante de ces politiques, une dimension même de l’offensive de la classe dominante. C’est le langage actuel des maîtres du monde ».[8]
C’est donc de cette vision des choses, de cette prise de conscience de la charge idéologique des mots que Hmaid Ben Aziza appelle heuristiquement le lecteur à partir de l’œuvre de Marx pour entrer dans ses concepts afin de pouvoir décrypter certains aspects de la déréalisation idéologique-médiatique du monde.
La deuxième difficulté est de ne pas confondre la pensée de Marx avec ses caricatures, d’où qu’elles viennent. Une certaine approche réduit cette pensée à un matérialisme mécaniste ou à un économisme ou encore au système politique des anciens pays « communistes » et « socialistes » qui ont échoué. D’autre part, on l’accuse d’avoir crée une sorte de dogmatisme, c’est-à-dire un système de pensée autoritaire où la vérité s’identifie à des formules immuables décrétées a priori. Au contraire, la pensée de Marx est une pensée critique, tout comme l’usage que l’auteur de Marx, le "chien crevé" et le penseur vivant. Du mysticisme du Capital et du mystère de l'exploitation veut en faire. Textes en mains, la pensée de Marx se révèle tout le contraire d’un dogmatisme. Car pour Marx la vérité est une reconnaissance (a posteriori) de la réalité dans une pratique.
La troisième et dernière condition est de prendre conscience de la difficulté qu’il y a pour assimiler la pensée de Marx et la mettre en œuvre dans des travaux d’analyse théoriques. Parce que sa vocation est d’être une pensée critique, c’est-à-dire une pensée qui ne se contente pas de décrire son objet et d’affirmer sa vision (comme si cela allait de soi) mais qui cherche à saisir ses propres présuppositions tout comme les déterminations de son objet. Alors que le discours idéologique produit et diffuse l’illusion qui aide (illusoirement) à vivre en mystifiant les problèmes, la pensée de Marx recherche la vérité qui a pour corollaire obligé la maîtrise du réel et la transformation du monde. Le propre de la pensée de Marx est d’être « une pensée d’émancipation humaine ».
La fécondité théorique de la pensée de Marx
Qui peut découvrir (et proclamer) l’essence d’un système, c’est-à-dire la loi de sa production et de son fonctionnement, sa « vérité » profonde, ce qui en donne la clef et permet de le transformer ? Pas le profiteur qui en vit et qui – bonne conscience de soi et exploitation d’autrui obligent – substitue à cette vérité une fausse justification idéologique. Mais seulement l’exploité, une fois libéré de son aliénation idéologique. C’est pourquoi Hmaid Ben Aziza propose au lecteur de partir de l’œuvre de Marx pour cerner sa fécondité théorique et aborder des problèmes tels que ceux de « l’État de droit », des « droits de l’homme », du « patriarcat », de « l’éthique », « du capitalisme moralisé », de la « liberté », de l’« aliénation », de l’« individu », etc. L’auteur multiplie les citations puisées dans l’œuvre de Marx pour placer sa démonstration sous le signe d’une confiance raisonnée dans l’apport révolutionnaire de la pensée de Marx et d’une investigation du risque que son utilisation politiquement correcte, voire dévoyée, a pu faire encourir à l’Humanité. L’échec du « bloc communiste » ou du « socialisme réel » est censé nous conduire à relire la pensée de Marx, à la redécouvrir et à partir d’elle pour jeter d’abord un regard éclairé (conceptuellement) sur le fonctionnement de l’ordre capitaliste (mondialisé) et pour agir, ensuite, en vue de le changer dans la perspective de la libération des sociétés et de l’épanouissement de tous.
Les trois parties (« Marx un, Marx multiple », « Commencements de ruptures avec l’héritage philosophique et intellectuel dominant » et « Vers un autre possible pour l’humanité ») qui constituent le corps de cet ouvrage laissent voir que leur articulation apporte, sur beaucoup d’aspects de la pensée de Marx que nous croyons bien connaître, des éléments nouveaux et stimulants pour penser la fonction critique et citoyenne de la philosophie à notre époque. Alors que la devise des Lumières telle qu’elle a été pensée par Kant est : « aie le courage de te servir de ton entendement », celle de Marx est : aie la liberté de penser et la responsabilité citoyenne d’accomplir « une critique sans concessions de tout ce qui existe » en vue de transformer l’ordre établi des choses.
Et le lecteur intéressé par la pensée de Marx ne peut pas ne pas remercier Hmaid Ben Aziza de lui faire (re)découvrir la dissertation du jeune Karl Marx (à 17 ans !) portant sur « le choix d’une profession » et qui laisse voir que toute la pensée de Marx est animée par les réflexions sur la liberté-libération de tous les hommes. La conclusion de cette dissertation interpelle par les développements sur les conditions de l’accomplissement de l’homme. Si l’homme « ne crée que pour lui-même, il deviendra peut-être un savant célèbre, un grand sage, un poète distingué, mais jamais un homme accompli, un homme vraiment grand. […] Lorsque nous aurons choisi la profession qui nous permettra le mieux d’agir pour l’humanité, nous ne de ploierons pas sous son faix, et ce sera un sacrifice accompli pour le bien de tous »[9]. Hmaid Ben Aziza estime qu’il y a dans cette dissertation du jeune Karl Marx les grandes lignes de sa pensée concernant la société conçue, dans Le Manifeste du parti communiste, comme une «une association où le libre épanouissement de chacun est la condition du libre épanouissement de tous ». L’intérêt théorique et pratique de la pensée de Marx réside essentiellement dans la prise de conscience que l’analyse des conditions du bonheur et de la liberté de tous doit se faire selon une approche dialectique, c’est-à-dire le dépassement révolutionnaire de toutes les formes de « domination, d’exploitation et d’aliénation »qui assujettissent les individus et les sociétés.
Arrivé à la conclusion de l’ouvrage (p.443-448), le lecteur de Marx, le "chien crevé" et le penseur vivant. Du mysticisme du Capital et du mystère de l'exploitation ne peut pas ne pas être positivement interpellé par l’extrait du discours prononcé par Engels sur la tombe de Marx le 17 mars 1883 où il pointe les ruptures épistémologiques opérées par Marx. Il met à l’actif de ce « plus grand penseur de l’époque » la découverte de « la loi du développement de l’histoire humaine » traditionnellement « voilé sous un fatras idéologique », « la loi particulière du développement du mode de production capitaliste moderne et de la société bourgeoise qui en est issue. La découverte de la plus-value a, du coup, projeté la lumière, dans l’obscurité où s’égaraient jusqu’alors toutes les recherches, aussi bien celles des économistes bourgeois que celles des critiques socialistes ».
Les 454 références et les notes qui émaillent cette œuvre importante sur la pensée de Marx montrent que son œuvre est porteuse d’une fécondité théorique certaine. Elles déconstruisent les idées reçues et cultivées par la doxa, dont celles de la fin des métarécits de légitimation telle que le « récit marxiste (émancipation de l’exploitation de classe et de l’aliénation par la socialisation du travail et l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange) »[10] et celle de la facticité du discours postmoderne. « La pensée postmoderne devient, malgré son désir de critique de la modernité y compris économique, très convergente avec le néo-libéralisme auquel elle laisse le champ libre. Elle exclut les analyses en termes de structures et donc de classes et elle s’attache presque exclusivement aux mouvements développant des objectifs particuliers et très importants aujourd’hui : les indigènes, les quartiers, les femmes, l’écologie, les droits de l’homme, mais sans les replacer dans l’ensemble des rapports sociaux. »[11]
De même qu’elles conduisent à « renverser le vieux verdict selon lequel nous serions dans la ″fin des idéologies" ».[12] Les développements qui constituent le corps de la troisième partie intitulée : « Vers un autre possible pour l’humanité » laissent voir que « cette prétendue fin n’a d’autre réalité que le mot d’ordre ″sauvons les banques". Rien n’est plus important que de retrouver la passion des idées, et d’opposer au monde tel qu’il est une hypothèse générale, la certitude anticipée d’un tout autre cours des choses ».[13] Elles montrent aussi – par ricochet – que la lutte idéologique est fondamentalement une lutte pour l’appropriation ou la réappropriation des concepts, étant donné que les débats d’idées et corollairement les combats politiques sont, de nos jours, aussi et, peut-être surtout, des combats sur et autour des concepts. C’est ce qui fait l’intérêt de cet ouvrage qui devrait être lu par tous ceux intéressés par les questions qui y sont abordées. Il est de nature à leur « redonner le goût de la Théorie chère à Marx et des discussions (théoriques) qui ne visent pas un enjeu immédiat » pour reprendre une expression de Gilbert Naccache(Vers la démocratie ? De l’idéologie du développement à l’idéologie des droits de l’Homme (Tunis, Mots passants, 2011).
Repenser Marx : comment sortir de la caverne doxique ?
Marx, le "chien crevé" et le penseur vivant. Du mysticisme du Capital et du mystère de l'exploitation est un livre qu’on peut offrir aux gens qu’on aime pour montrer ce qu’on est, une part de ses affinités intellectuelles, de ses valeurs, de sa vision du monde, de l’Homme et de l’Histoire. Et surtout pour leur dire que la pensée de Marx doit – loin de toute vénération- demeurer un creuset intellectuel où se dessinent les perspectives de la libération et de l’accomplissement humains.
Par rapport aux enseignements dispensés dans les lycées et à l’Université aujourd’hui, la lecture de l’ouvrage que nous présentons conduit à penser l’urgence historique qu’il y a d’introduire la pensée de Marx dans les programmes de formation. Nous observons que les programmes officiels de l’enseignement de la philosophie en 3ème et 4ème années secondaires évoquent trop peu la pensée de Karl Marx. L’étude de son œuvre se limite à un extrait des Manuscrits de 1844. Au niveau du supérieur, l’orientation générale des programmes de formation proposés-imposés aux étudiants est de cultiver un formalisme creux qui ne favorise pas l’activité de penser. La pensée de Marx est trop peu connue, ou pire connue à travers des clichés, comme le fameux cliché consistant à dire que « l’infrastructure détermine la superstructure ». Et tout le monde déplore l’absence de culture-formation théorique. Il est possible de substituer à ce qu’on appelle les unités transversales, une introduction aux études de la pensée de Marx. Chacun à sa caverne, et pour en sortir il nous faut assumer individuellement et collectivement, et à l’occasion exalter, le courage de la libération intellectuelle. Voici ce que Olivier Mongin écrit à propos de L’après 1989 : « …Surtout le Mur devient ici la métaphore d’une désorientation mentale. Un mur est tombé, mais d’autres murs persistent, des murs mentaux qui empêchent de se retrouver soi-même. Après la chute du Mur, les murs envahissent l’esprit » (Hachette, 1998).
En revenant sur les trajectoires intellectuelle, scientifique, philosophique et politique de Karl Marx, Hmaid Ben Aziza assume la double fonction d’universitaire et de citoyen critique et prend part à la démolition d’un bon nombre de murs en invitant le lecteur à penser par soi-même.
Certes, il est difficile de pouvoir rendre compte d’un ouvrage aussi dense qu’appuyé théoriquement. Mais, je dois dire que j’ai lu avec beaucoup de plaisir l’ouvrage de Hmaid Ben Aziza et que j’ai été amené à revoir un certain nombre de concepts que j’ai tendance à utiliser de manière plutôt approximative. Cet ouvrage appelle un autre sur les héritiers critiques et légitimes de l’œuvre de Marx.
Mohamed Chagraoui
[1] « Table ronde sur l’état actuel de la philosophie en Tunisie », in Rue Descartes, n°61, 2008, p.82-94.
[2]Michael Krätke, « Marx, notre contemporain », in Actuel Marx, n°50, 2011, p.18.
[3]Michael Krätke, « Marx, notre contemporain », art.cit., p.20.
[4]Ibid., p.17.
[5]Ibid.
[6] Cf. Alain Bihr, La Novlangue néolibérale, La rhétorique du fétichisme capitaliste, Lausanne, Éditions Page deux, 2007.
[7] Sylvie Tissot et Pierre Tevanian, Les Mots sont importants, Montreuil, Éditions Libertalia, 2010, p.13.
[8] Alain Bihr, La Novlangue néolibérale, La rhétorique du fétichisme capitaliste, op.cit., p.9
[9] Cf. Karl Marx, Œuvres, vol. III, Philosophie, éd. et trad. par Maximilien Rubel, Paris, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1982, p.1362-1369.
[10]Michel Vakaloulis, Le capitalisme postmoderne, Paris, PUF, 2001, p.52.
[11]Ibid., p.44.
[12]Alain Badiou, « Nous allons ressusciter le communisme », in Commentaire, n°124, 2008, p.1175.
[13]Ibid.