Abdelaziz Belkhodja, Le signe de Tanit, Apollonia, Tunis, 2008, 206 pages.

Plusieurs décennies après sa mort, Hitler continue à intriguer le monde. A preuve : Un trésor, retrouvé à la faveur des fouilles archéologiques sur les sites puniques à Cap Zebib, semble avoir été enterré par Hitler suite à une opération secrète désignée sous le nom « TANIT ». Ce trésor n’a cessé d’aiguiser la convoitise d’un essaim de curieux et d’ouvrir la voie à de rocambolesques aventures aussi périlleuses qu’excitantes.

 

Le choix du nom Tanit, nous le savons, renvoie à une figure mythologique centrale de la civilisation phénicienne de Carthage. C’est la déesse de la fertilité et de la généreuse fécondité de la terre carthaginoise. Abdelaziz Belkhodja, auteur, éditeur et fin passionné de l’histoire de Carthage, nous fait voyager dans son œuvre intitulée Le Signe de Tanit à travers les siècles et les ères. Ce roman thriller est une ballade qui nous conduit des ruelles de La Médina de Tunis, vers les bureaux feutrés de la police berlinoise ou vers la sordide niche des espions de Tel Aviv, avant de nous ramener dans la région de Bizerte où sommeille le fameux trésor. L’auteur nous plonge dans une chasse au trésor convoité par un couple intellectuel tunisien, Malek et Nadia, un agent allemand de l’extrême droite, la Mossad israélienne et enfin un intégriste tunisien.

Ce thriller est un mélange de suspense, d’action et de clins d’œil historiques saupoudrés de quelques ingrédients d’amour et de sensualité. Le Signe de Tanit est un roman d’espionnage à la tunisienne où le romancier n’a pas oublié d’injecter des critiques sur un peu tout : l’intégrisme, le fanatisme religieux, la politique… Abdelaziz Belkhodja écrit dans un style simple et pur avec une langue française accessible. Malgré le rythme soutenu des évènements et la quasi absence d’une intrigue saisissante, le roman reste un délice pour les lecteurs des thrillers à l’américaine avec un happy-ending sensuel.

Amira Ghaouar