Centre de Publication Universitaire, Tunis, 2009,372 pages, ISBN : 978-9973-37-523-0 ; prix : 15 dinars.  

    
  Pendant plusieurs décennies, la sociologie à l’Université tunisienne s’interrogeait sur les freins à la modernisation et s’appliquait à décrire le déterminisme des traditions et des mentalités dans la société tunisienne. Cette sociologie du groupe semble avoir négligé le rôle de la famille et des individus. La thèse de Lilia Ben Salem vient donc combler un vide et réparer un manque. Exploitant les recensements de la population tunisienne et autres enquêtes sociologiques et économiques, l’auteur explicite comment s’est opéré chez nous le passage de la « famille étendue » à la « famille nucléaire ». « Nous avons, écrit-elle, délibérément rejeté les interprétations de la famille selon lesquelles elle subit le contrecoup de la modernisation, ou au contraire lui oppose une résistance. La famille ne nous est pas apparue comme une variable dépendante du changement au niveau de la société globale, mais comme une variable qui contribue à expliquer ce changement, comme un acteur social. »

Mis à jour ( Mercredi, 19 Août 2009 13:37 )